Le candidat se présente devant la salle qui est indiquée sur sa feuille de passage sans attendre la dernière minute. Avant d’entrer, il prépare sa carte d’identité (récente si possible) ou son passeport, sa convocation et un stylo. Les feuilles de brouillon sont fournies par les membres du jury.
Ensuite, l’examinateur le fait entrer, il dépose ses affaires y compris son téléphone portable et sa calculatrice. Après la signature des documents administratifs, il reçoit les brouillons ainsi que deux sujets. Ils doivent être traités tous les deux. En général, l’un porte sur le programme de physique de 2ième année et l’autre aborde le programme de chimie des deux années ou le programme de physique de 1ière année. L’étudiant dispose alors d’environ 25 minutes pour la préparation, pendant qu’un autre candidat expose au tableau.
A la fin de la préparation, il passe à son tour au tableau en récupérant, si besoin est et sur autorisation de l’examinateur, sa calculatrice pour les applications numériques. Il dispose à nouveau d’environ 25 minutes d’exposé à partager équitablement entre les deux exercices.
Puis l’épreuve se termine, le candidat efface son tableau, l’examinateur récupère les brouillons et rend au candidat sa pièce d’identité et sa feuille de présence émargée.
Voici quelques recommandations qui devraient éviter certains dysfonctionnements :
– Les candidats doivent impérativement respecter les horaires indiqués sur les convocations de façon à ne pas perturber le bon déroulement des interrogations.
RESULTATS :
Il n’y a pas d’évolution notable des moyennes générales de l’oral de physique et chimie ces dernières années. La moyenne globale est de l’ordre de 10/20. Les candidats sont plus à l’aise sur les questions portant sur le programme de physique de deuxième année, excepté les chapitres de physique appliquée spécifique à cette filière ! Il y a toujours des lacunes à propos du programme de physique de 1ière année. Les progrès que nous avions notés l’année dernière en chimie ne furent qu’éphémères.
ATTITUDES DES CANDIDATS :
Nous remercions la très grande majorité des candidats pour leur amabilité, leur courtoisie et leur sincérité envers les différents membres du jury.
Néanmoins, même s’il s’agit de quelques cas marginaux et exceptionnels, quelque soit la prestation réalisée, il est inopportun de sortir de la salle en claquant la porte. Par ailleurs, nous rappelons qu’il s’agit d’un oral d’admission en école d’ingénieurs. Par politesse et respect des examinateurs, il convient d’avoir une tenue vestimentaire correcte. Le port d’un pantalon déchiré, d’un short ou de tongs ne semble pas adéquat à la situation.
CONSEILS :
L’esprit des sujets proposés par les membres du jury se situe dans la lignée des formations dispensées dans les écoles du Concours Communs Polytechniques. Différentes compétences sont évaluées. L’ancrage de cet oral dans le concret évalue le sens physique des candidats, des questions d’ordre expérimental jugent de leur sens pratique, des démonstrations de cours testent leurs connaissances. – En optique géométrique, les montages qui utilisent les lentilles divergentes sont toujours sources d’erreurs. Par ailleurs, il faut savoir appuyer son raisonnement sur une figure claire et lisible.
En chimie : Statistiquement, un candidat sur deux est interrogé sur de la chimie. On trouve encore quelques élèves particulièrement réfractaires, et c’est tant pis pour eux ! Les prestations sont très hétérogènes.
PROBLEMES RENCONTRES :
Voici les points qui ont posés le plus de difficultés aux candidats :
En physique de première année :
– En thermodynamique, les systèmes et les transformations sont souvent mal définis. Il y a souvent un manque de rigueur dans les notations concernant les transformations élémentaires (W au lieu de deltaW, ou Q au lieu de deltaQ), ce qui abouti à des intégrales sans élément différentiel. Ces dégradations successives génèrent des non sens.
– En électrocinétique, le traitement des continuités (tension aux bornes d’un condensateur ou courant qui traverse une bobine) est mal maîtrisé.
Les élèves ont toujours du mal à donner un ordre de grandeur ou à effectuer une application numérique avec une précision de l’ordre de 5 à 10%. Il est étonnant de trouver des candidats démunis devant une évaluation à 5 ou 10% près du type 1/5 !! Par ailleurs, nous rappelons qu’une évaluation n’est pas une fin en soi. Un commentaire physique, une critique ou un rapprochement avec situation analogue est toujours bienvenu.Il y a encore eu cette année des candidats qui ont fait « des impasses » totales sur certains chapitres du programme, et notamment sur ceux spécifiques à la filière P.S.I.. Cette attitude est à proscrire. Il s’en suit une forte disparité entre les notes partielles obtenues aux deux exercices proposés, voir une mauvaise corrélation entre le niveau global de l’étudiant et la prestation réalisée le jour de l’oral.– La mécanique du point pose toujours problème. Les candidats ont du mal à exprimer les vecteurs vitesse et accélération en coordonnées polaires pour un mouvement circulaire. L’étude du mouvement d’un satellite géostationnaire désarçonne la plupart des étudiants (un exemple est donné en annexe).
En physique de deuxième année :
Comme les années précédentes, le programme est généralement mieux assimilé. Il y a toujours une faiblesse sur le T.P-Cours concernant le ferromagnétisme ainsi que sur les convertisseurs statiques de puissance (hacheurs).
– L’optique ondulatoire se réduit souvent à l’application de formules. Les aspects physiques sont mal compris. Il est très difficile d’avoir un commentaire en français à propos du principe d’Huygens Fresnel.
– En physique ondulatoire, le traitement technique (choix du type de solution, détermination des conditions aux limites, puis de la solution) est bien maîtrisé. Néanmoins, la grandeur associée à l’onde ou le théorème de superposition inhérent sont mal assimilés.
– En conduction thermique, la détermination de l’équation de la chaleur par un bilan énergétique clair pose parfois quelques problèmes.
– Les téléphones portables sont strictement interdits par le jury. Par le passé, nous avons rencontré des candidats qui ne disposaient pas d’autre montre, voir de calculatrice autre que celle intégrée à leur téléphone portable et qui étaient alors dans l’incapacité de gérer leur temps ou de faire une application numérique. Ce point semble résolu cette année.
D’après Hervé Daffix.